Houat, habiter une île

Une île à la forme biscornue qui pourrait figurer sur une carte au trésor : c'est le portrait fantasmé de l'île de Houat. Mais pour les 300 habitants permanents de cette île minuscule, l'insularité est surtout un choix de vie. Pourtant, avec une activité historique, la pêche, qui connaît une crise structurelle et une diminution des vocations, les îliens doivent réorienter leur avenir. Implantation de résidences secondaires, installation d'un camping : comme tous les littoraux, Houat est soumise à une forte saisonnalité. Pour éviter l'exode des insulaires, que nul arrière-pays ne peut accueillir, la municipalité encourage les projets susceptibles d'impulser une nouvelle dynamique. En outre, de nombreux signes témoignent de l'attachement des Houatais à leur île. Reste à savoir quelle forme de développement est compatible avec cet attachement...

Depuis le temps de la navigation à voile, la pêche côtière artisanale est le support économique de l'île, dont les fonds marins sont particulièrement riches. Mais l’arrivée du moteur a pointé le principal handicap de l'insularité : l’éloignement des circuits de vente. A cela s'ajoutent les conséquences de la surexploitation qui pèsent sur l'équilibre des ressources marines. Houat n'ayant pas d’activité alternative à la pêche, le centre du bourg est maintenant occupé quasi exclusivement par des résidences secondaires. La commune de Houat mise sur des projets divers capables de dynamiser l'île : aquaculture, accueil de sportifs de haut niveau, animations en direction des jeunes... L’île résiste mieux que les autres à l’exode des insulaires car sa population est fermement attachée à la pêche et le souci d’y vivre et d’y travailler est très présent. Il est admis que malgré la crise généralisée de la pêche industrielle, il y aura sans doute un avenir pour la pêche traditionnelle, locale et sélective, telle que celle qui se pratique ici… A condition que les quelques jeunes pêcheurs de Houat encore motivés parviennent à s’y installer...

Avec le parrainage du Ministère de l’Écologie, du Développement et de l’Aménagement durables. Avec le soutien du Centre National de la Cinématographie, du CNES, du Conservatoire du Littoral, du Ministère de l’Equipement (SIC), du Ministère de la Recherche, et du SCEREN-CNDP