Estuaire de la Seine, au chevet du malade... (L')

Production
2005, France
Français
00:26:00
Genre
documentaire
environnement
Christophe Muel, Philippe Muller
bleu Krystal media, avec la participation de France 5
bleu Krystal media

Parce qu'il rassemble des conditions et des milieux naturels d'une grande richesse biologique, l'estuaire de la Seine est un passage obligé pour une faune d'une densité unique. Pourtant, le fleuve a été largement aménagé au mépris de ce fragile équilibre, et les rejets polluants issus des activités industrielles ou agricoles menacent cet estuaire déjà très dégradé. A l'heure où l'entrée en fonction d'un projet industriel de grande ampleur, Port 2000, est imminente, il est temps de s'interroger sur l'avenir qu'on réserve à ce littoral fragilisé. Face aux propositions émises afin de préserver le rôle biologique essentiel de cet estuaire, c'est la maîtrise du développement industriel et de ses pollutions qui est posée.

L’estuaire de la Seine subit une pollution locale due à l'installation d'un grand nombre d'industries polluantes sur ses rives en aval de Rouen et il est aujourd’hui l'un des plus dégradés d'Europe. Son embouchure, sous la gestion des autorités portuaires, voit coexister trois milieux dont l’interdépendance est vitale pour la biodiversité. Les prairies humides, les roselières et les vasières sont en effet le refuge provisoire ou permanent d'une faune d'une richesse considérable, et le lieu de passage de 60 % des poissons de la mer du Nord. Afin de préserver cet écosystème essentiel, une série de mesures est à l'étude : construction d’un îlot reposoir à oiseaux, recréation d’une vasière… D'autant qu'aux aménagements existants vient s'ajouter Port 2000 qui entrera en fonction fin 2005.

Dans ce contexte, quel avenir pour l’estuaire ? Face à l'impossibilité évidente d'un retour en arrière, mieux connaître le fonctionnement propre de cet estuaire semble être, pour Axel Romana, initiateur du Projet Seine-Aval, la seule garantie afin de limiter les décisions aux conséquences désastreuses.

Avec le parrainage du Ministère de l’Écologie, du Développement et de l’Aménagement durables. Avec le soutien du CNC, du CNES, du Conservatoire du Littoral, du GIP Seine-Aval, du Ministère de l’Equipement (SIC), et du SCEREN-CNDP.