Ennemi invisible (L’)

Thomas, 23 ans, Raymond, 60 ans, diabétiques, se réveillent un matin victimes de troubles oculaires. Après consultation, ils apprennent qu’ils sont atteints d’une rétinopathie diabétique et doivent être opérés d’urgence. Bruno, 48 ans, voit des arcs-en-ciel devant ses yeux. Il apprend qu’il a développé un glaucome.

Thomas, Raymond et Bruno ont en commun d’avoir découvert trop tard leur problème visuel. Après une intervention chirurgicale, ils n’ont pas retrouvé la qualité de vision dont ils bénéficiaient auparavant et regrettent de ne pas avoir consulté régulièrement qui, un ophtalmo qui, un diabétologue qui auraient prévenu le danger.

Avec Alain Bron, professeur d’ophtalmologie au CHU de Dijon et Pascale Massin, professeur d’ophtalmologie à l’hôpital Lariboisière à Paris, nous chercherons à alerter sur le danger d’un manque de prévention visuelle pour ces deux pathologies qui présentent la fâcheuse caractéristique de se développer lentement, à l’insu des malades. Lorsque la personne touchée s’en rend compte, il est souvent trop tard pour intervenir. Pourtant, ces deux maladies, dépistées à temps, sont, dans certaines conditions, évitables ou peuvent être stabilisées. Avec le professeur Yves Pouliquen, membre de l’Académie de Médecine, nous verrons que la réduction programmée du nombre d’ophtalmologistes (de 48 % d’ici 2015) laisse entrevoir cet objectif préventif comme impossible à atteindre.

Avec le soutien du CNC, de l’Association Valentin Haüy, de l’Association Voir Ensemble (anciennement : La Croisade des Aveugles), et de la Fédération des Aveugles et Handicapés visuels de France.