du 06 au 11 octobre 2016
 
 
 
 

Séance spéciale - La Nature a-t-elle un prix ?

lundi 11 octobre 2010 de 19h00 à 21h00
Salle 2 / Grand Amphithéâtre

Séance et de débat avec projection d'un court-métrage.
Avec le soutien du ministère de la Recherche et de l'Enseignement supérieur
Et en partenariat avec Le Monde

Le capital financier ou le capital humain sont à la base de toutes les équations économiques, le capital naturel n'a jusqu'à présent jamais été réellement pris en compte.

A l'initiative de l'Union européenne (UE) et du Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE), l'économiste Pavan Sukhdev a été chargé de faire sur la biodiversité un travail d'évaluation comparable à celui réalisé par le Britannique Nicholas Stern sur le changement climatique.

Le rapport TEEB (The economics of ecosystems and biodiversity) mesure le prix de la biodiversité. Ce travail mobilise des milliers de chercheurs et la France est un des pays les plus engagés dans le projet. Des études conduites par l'INRA en lien avec le CNRS présentent des pistes d'actions possibles pour une intégration de la dimension économique dans l'approche de la biodiversité.

Selon le bilan 2009 de l'Union internationale pour la conservation de la nature, 38% des espèces observées pourraient disparaître. Quels sont, alors, les enjeux économiques de la protection des écosystèmes ? Des résultats préliminaires montrent déjà que le coût pour l'économie mondiale de la destruction des écosystèmes et des « services » qu'ils assurent, peut être évalué à 2 000 milliards de dollars par an. Ainsi, la biodiversité coûte et rapporte à la fois. Dès lors qui doit payer et qui doit en tirer profit ? Qui doit aussi veiller au droit existant de protection de la nature ?

Cette approche économique peut-elle alors aider à protéger la biodiversité ? Et la bataille pour la biodiversité ne cache-t-elle pas les éternels enjeux de pouvoir et d'argent ?